Accepter d'être poche

Accepter d'être poche

Accepter d’être poche

 

Eh oui, nous sommes tous poches des fois! Vous, votre enfant, votre partenaire de vie. Même nous, comme professionnels de l’intervention, il nous arrive d’être poches! C’est donc le moment de prendre du recul face à tout ce que les médias nous envoient comme image de la parentalité positive!

 

Qui ne s’est jamais dit, en regardant une publication d’influenceurs sur la maternité ou la parentalité : « Mais comment elle fait pour faire des tartes aux cerises, avec 4 enfants propres, calmes et qui écoutent les consignes, dans un décor digne de Pinterest, le tout avec un chignon décoiffé parfait en portant une robe en lin même pas fripée? »

 

Mais comment elle fait?

 

Eh bien, elle ne le fait pas! C’est une image uniquement. On l’utilise pour te vendre quelque chose. On l’utilise pour te vendre l’espoir que si tu achètes le produit-webinaire-formation-coaching, toi aussi tu pourras être cette personne en robe en lin et aux enfants parfaits. On te vend ça de cette manière, pour que tu te sentes poche. Assez poche pour te créer le désir de devenir cette image construite, toi aussi.

 

La vérité, c’est que tout le monde est poche, parfois. C’est humain et c’est normal. Comme parent, comme partenaire de vie, comme personne, nous sommes tous poches quelquefois.

 

Vouloir améliorer ses capacités à intervenir et chercher des trucs et des ressources pour le faire, c’est parfait! Ça démontre que tes enfants sont importants pour toi.

 

Mais on ne peut pas avoir des attentes irréalistes et viser la perfection. À moins que tu veuilles te retrouver dans nos bureaux avec une anxiété de performance carabinée!

 

Accepter d’être poche, c’est accepter qu’il t’arrive d’intervenir tout croche des fois. Qu’il peut t’arriver de crier. D’être à bout. De donner la mauvaise conséquence ou de ne pas en donner. De dire les mauvaises choses. C’est d’accepter que tu puisses l’échapper sur le cadre et la routine de temps en temps.

 

Accepter d’être poche, c’est te traiter avec empathie comme humain. C’est accepter que tu as de meilleures et de moins bonnes journées comme parent, comme partenaire de vie, comme humain.

 

Être poche parfois, ça fait partie de la vie. Ça fait partie de la construction normale d’une famille. C’est sain pour le développement. Parce que ça enseigne aux enfants qu’ils ne sont pas obligés d’être toujours sur la coche!

 

C’est donner le droit aux membres de ta famille d’être poches eux aussi. Le droit d’avoir une charge émotionnelle qui les empêche d’être disponibles pour répondre aux attentes des autres.

 

C’est aussi se donner le droit de ne pas être parfait. De ne pas toujours être en état pour intervenir et de ne pas toujours être cette personne en robe de lin qui chante Petit papa Noël sans fausser.

 

Être poche, c’est parfait pour créer des souvenirs.

 

Être poche, c’est de faire des tartes, avec 4 enfants sales, qui courent et qui crient. C’est d’être en jogging plein de farine. C’est d’avoir une cuisine Tchernobyl. C’est de dire « fuck off » sur la discipline, pour arriver à terminer cette journée de bouffe pour la parenté. C’est de choisir ses combats, en ne priorisant pas toujours les bonnes choses. C’est de se retrouver avec des tartes un peu moches. Des enfants qui ont trop ingurgité de sucre. C’est d’avoir lâché prise et d’en laisser un vacher toute la journée devant les écrans. C’est d’avoir crié pour ramener l’ordre. C’est de s’être inventé une envie pressante pour prendre un break 15 minutes dans les toilettes. C’est d’avoir oublié la sieste du plus jeune et les devoirs du plus vieux.

 

C’est d’avoir l’air « à boutte » sur la photo, avec ton plus jeune qui braille, ton plus vieux qui a l’air bête et ton milieu qui se fouille dans le nez.

 

Être poche, c’est sain de temps en temps!

On t'a même créé des affiches pour ces jours-là! Viens voir ça, c'est ici!

Retour au blog