Ark les devoirs!
Oui, ark les devoirs! Parce qu’après une journée d’école, avec une charge émotionnelle dans le tapis, « ark » de se rassoir et de devoir refaire de l’école plutôt que de répondre à son besoin de se dépenser, de relaxer, de chiller ou de grouiller! De sortir l’accumulation de la journée! MAIS! Les devoirs, ça peut être vraiment cool. Il ne suffit que d’être créatif et de bien comprendre les besoins de l’enfant après une journée d’école.
Comme le disait Confucius : « J’entends et j’oublie, je vois et je me souviens, je fais et je comprends. » Saviez-vous que l’on retient 90 % de ce que l’on fait? Eh oui! C’est donc en pratiquant, en mettant les mains à la pâte qu’un élève est en mesure d’assimiler les notions acquises à l’école. Il s’agit là de la meilleure façon de consolider ses acquis! En faisant.
Avoue qu’il est franchement plus facile d’apprendre à changer un pneu en le faisant qu’en lisant le manuel d’instructions jauni, qui traine dans le coffre à gants de la voiture depuis 2010!
Alors voilà! Quand on veut aider son enfant à consolider ses acquis scolaires, et donc, le guider vers la réussite scolaire, on doit lui apprendre à « faire ».
Mais comment s’y prendre quand, à la fin d’une journée d’école, son enfant ne veut plus coopérer? Quand l’idée seule de faire des leçons provoque des crises infinies et des tensions qui mineraient l’ambiance du Carnaval de Québec? Quand tu pensais que faire la crêpe était une activité dédiée à un « terrible two » à qui on essaie de mettre un suit de neige?
Donc, les leçons. Consolider ses acquis. Comment faire? C’est simple. En faisant ce pourquoi nos enfants existent la majorité du temps : jouer.
Pour motiver et aider à garder le focus, on doit être créatif et jouer avec les enfants quand vient le temps de faire les leçons. Jouer parce qu’en jouant, ils font. Jouer parce que c’est motivant. Jouer parce que c’est privilégié. Jouer parce que c’est un moment spécial avec son parent. Donc, jouer pour consolider. Ici, à la maison, avec mon 9 ans en 4e année, on joue à faire les leçons! On fait les « basket-mots » et les « multipli-hockey ». Ça devient un des moments les plus le fun de la journée. Alors, on joue!
Voici quelques-uns de mes trucs afin de jouer pour consolider les acquis!
Quand on a la bougeotte!
Souvent, après une journée assis en classe, un enfant a besoin de dépenser son énergie. De sortir les émotions de la journée. De lâcher son fou! En effet, pour la majorité des enfants, rester assis et concentrés est un défi. C’est exigeant! Alors, quand ils rentrent à la maison, avec une charge émotionnelle gonflée à bloc, il est possible que l’idée seule de se rassoir pour faire les leçons soit un élément déclencheur d’anxiété et tout simplement d’excitabilité « négative »!
Il se balance frénétiquement sur sa chaise? Elle se laisse tomber la tête sur la table? Il se lève sans arrêt durant la période de leçons? Pourquoi ne pas écouter son besoin?
Voici quelques-uns de mes meilleurs trucs quand un enfant a les fourmis dans les talons au moment de faire les leçons!
- Pour les opérations mathématiques, on demande à son enfant de se tenir debout et de faire des sauts qui correspondent à la réponse de l’équation.
- On imagine des défis de course à l’extérieur. Quand l’enfant a la bonne réponse, il doit ensuite courir jusqu’au bout de la cour ou de la rue et revenir avant de se faire donner une nouvelle opération mathématique!
- Avec les mots de la semaine, on organise une chasse au trésor dans la cour. On demande à son enfant de retranscrire ses mots de la semaine sur des cartons de couleur (tu comprends la tactique?). Ensuite, on cache les cartons-mots-de-la-semaine dehors, ou, si la température ne le permet pas, dans la maison. On nomme les mots de la semaine à haute voix, à tour de rôle, pour que l’enfant parte à leur recherche.
Jouer, c’est tellement mieux qu’étudier!
Et ils ont raison! Mais sans qu’ils s’en rendent compte, il est possible de leur faire faire leurs leçons sans que ce soit perçu comme une punition! Cela demande parfois de sortir de sa zone de confort, mais c’est payant. Tant pour eux que pour nous!
- On achète des crayons effaçables (pour tableaux blancs) et on se pratique à écrire les mots de la semaine dans la porte patio ou dans les fenêtres!
- On a conservé les aimants de l’alphabet du petit? Génial! Pendant qu’on fait le souper, on lui demande d’écrire les mots de la semaine sur le frigo… avec les aimants!
- On demande à notre enfant d’écrire ses mots de la semaine sur des petits bouts de papier qu’on met ensuite dans un pot. Pour le reste de la semaine, on joue avec les mots! À tour de rôle, on pige et on les épelle. Si on fait une erreur, on doit corriger et notre adversaire peut nous demander un nouveau mot! Celui qui a réussi le plus de mots gagne! (Psssstt! Fais des erreurs! Les enfants adorent jouer au professeur!)
- On veut apprendre les additions? Facile! On sort le jeu des dominos et on additionne les points de chaque tablette!
Je pourrais écrire un livre complet sur toutes les manière de faire les devoirs, sans dire « Ark! ». Bref, sois créatif et rappelle-toi que toi aussi, tu as déjà été un enfant. Alors, sors de ta zone de confort. Déborde du cadre et amusez-vous! Faites la lecture de la semaine dans une cabane de coussins, chantez les mots de la semaine en voiture, pratiquez les fractions en faisant une tarte! Faites des leçons un moment de motivation intrinsèque, lié à la relation entretenue avec ton enfant. Le pouvoir du lien, tu te souviens?
Sois inspirant! Sois un parent qui a déjà été petit!
(Psssst! Parfois, pour avoir le goût de faire leurs leçons, les enfants ont besoin qu'on soit créatifs! J’ai créé un outil génial pour les aider. Il s’agit des privilèges pour des leçons cool!)