Pour en finir avec le terrible two!

Pour en finir avec le terrible two!

 

Pour en finir avec le Terrible two!

Le terrible two, cette période du développement de l'enfant où tu pourrais faire le montage vidéo des meilleurs moments de ton 2 ans sous fond d’une vieille toune de Steppenwolf. Quand la crêpe molle et le bacon sont des comportements plus souvent que des composantes des vos brunchs dominicaux.

Et toi le parent qui se trouve donc poche, parce que malgré tes interventions super bienveillantes tout droit tirées du livre à succès "La parentalité positive : Le guide parfait pour devenir fous raide!", je vais te dire que malheureusement, ce que tu vis en ce moment : C’EST NORMAL!

Premièrement, ce que tu dois savoir, c'est qu'à la question : "Est-ce que 2 ans est l'âge précis pour vivre le "terrible two"? la réponse est évidemment NON.

Comme les enfants ne se développent pas tous de la même façon, il ne s'agit pas d'un âge exhaustif, mais d'une généralité, une moyenne. Alors oui, ton enfant peut vivre un "Terrible One and a half ou un Terrible Almost Three!"

 

Mais pourquoi les bambins se comportent-ils de cette façon? Pourquoi font-ils le bacon? Pourquoi se transforment-ils en « jellyfish », quand vient le temps de les habiller? Pourquoi deviennent-ils une forme d’être vivant sans tonus aucun, lorsqu’ils sont confrontés à la gestion de leurs émotions? Pourquoi se mettent-ils si souvent en colère? Pourquoi hein? 

C’est parce que ton enfant a atteint cette époque fantastique où son besoin de s’affirmer et d’être autonome se développent clairement plus vite que sa capacité à réaliser ce qu’il veut, à verbaliser ses besoins et à reconnaître de manière précise ses émotions. 

C’est très frustrant pour lui. Et cette frustration, il n’a pas encore développé les ressources internes suffisantes afin de gérer cette émotion.

Imagine que tu saches exactement ce que tu veux, mais que tu sois incapable de le dire. Pour des choses aussi simples que "J'aimerais ça rester encore un peu chez Mamie".

Ou que tu veuilles effectuer une tâche dont tu comprends le fonctionnement, mais que ton corps refuse de coopérer. Par exemple, refermer un Tupperware.

Comment te sentirais-tu? Frustré(e) right?

Et si en plus, tu n'avais pas la capacité à gérer ce sentiment de frustration, qu'est-ce qui se passerait selon toi? Ça exploserait!

Bref, c'est ce qui se passe avec ton tout-petit.

 

Résultat? Il lance ses blocs Lego, parce qu’il n’arrive pas à construire ce qu’il veut. Il essaie de mettre ses pantalons PARCE-QUE-CAPABLE-TOUT-SEUL et devant la difficulté il se laisse tomber par terre! Il crie NONNNNNNNNNNN!!!!! Parce qu’il n’a pas encore les moyens de te mettre en mots exactement son émotion. 

Et si tu combines le manque de capacités à verbaliser et à faire, ça donne des situations comme celle-ci...

Imagine que tu ne sois vraiment pas confortable dans un pantalon, que lorsque tu le portes, il te gosse toute la journée, que tu as juste le goût de l'arracher. Cependant, comme tu n'as ni la capacité de t'habiller seul et ni la capacité de verbaliser ton inconfort, ou ton désir de ne pas le porter, avec des mots, on te force à le mettre, jour après jour...

Je ne sais pas pour toi, mais moi je finirais sans doute par me rouler à terre aussi, en criant NON, le seul mot que je connaisse pour m'opposer à ce maudit pantalon.

 

Bref, l’enfant de deux ans passe vraiment un mauvais moment, devant son incapacité à concilier ses turbos-désirs versus son doux-développement moteur et émotionnel! Le travail du parent, lui, est de l’accompagner dans le développement de ses ressources internes, afin qu’il puisse apprendre à nommer ses émotions, plutôt qu’à les vivre et les faire vivre.

 

Et toi, comme parent, tu te sens souvent comme un perroquet qui répète sans cesse les mêmes consignes, commençant trop souvent par « Non… tu ne dois pas faire la crêpe de même… ». Et c’est bien normal. 

 

Tu le sais, on te le répète souvent, tu n’es pas seul(e) à vivre ce type de difficultés et ça ne fait pas de toi un mauvais parent. On t’a même écrit récemment à propos de l’importance d’accepter d’être poche de temps en temps! Et on va se le dire, en terme de « poche », ton enfant de 2 ans se sent comme ça à longueur de journée. Alors c’est un peu normal que ça le fasse réagir, comme il n’a pas encore appris à se gérer dans ses émotions et parce qu’il n’a pas encore les capacités à réaliser ou verbaliser ce qu’il veut faire ou dire.

 

Alors n’oublie-pas que c’est normal d’avoir l’air de cette mère orang-outan parfois! 

 

Si tu veux un outil drôle pour aborder les émotions avec ton enfant et l’importance de les nommer, tu peux cliquer ici. Si tu veux apprendre à mettre un cadre bienveillant, responsabilisant et sécurisant favorisant le développement des capacité à gérer les émotions, c'est ici.

 

 

ET SI C’EST TOI QUI FAIS LE BACON, APPELLE-NOUS!

 

 

 

 

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