Ah la fin d'année scolaire! Quelle période de ma*** pour tellement de familles. T'sais les jeunes (et les adultes) sont crevés et c'est le moment de l'année qui est le plus exigeant académiquement. Comme c'est propice au bonheur et à la réussite! (Insérez ici un bruit de criquets bien sarcastique...)
On dirait que la fin d’année scolaire, c’est comme un mauvais film d’action : tout explose en même temps. Pis ton ado, ben c’est le personnage principal qui court avec un sac à dos trop lourd, une face de panique pis une bombe à désamorcer en arrière-plan.
Trois travaux longs, deux expos oraux, un examen d’histoire, un prof qui crie plus qu’il enseigne, des hormones qui font swinguer l’humeur… et le monde entier qui semble lui rappeler, chaque jour, que là, c’est le temps de performer. De livrer. De prouver qu’il est « prêt ». Pour quoi? Il ne sait pas trop comment, mais faut qu’il le soit!
Et ils ont vraiment tous le goût de s'inventer des maladies et blessures soudaines, comme Jamal dans l'excellente série On my block. (Psssst, série que tu devrais regarder avec ton ado d'ici la fin juin, question de vous créer un petit get together précieux pour relâcher la pression qui pourrait se définir en échelle de Richter.)
Bref toi, t’es là et tu te dis que la meilleure chose à faire, que ton rôle c'est de le pousser. Tu es là à regarder ton ado s’effondrer mollement sur le divan en murmurant qu’il est foutu (ou qu'il a la flemme), pendant que tu tentes un « veux-tu que je t’aide à organiser tes trucs? » qui se fait recevoir comme une attaque personnelle.
C’est pas que ton ado veut rien savoir. C’est qu’il est surchargé. Pis le stress, ça se montre pas toujours comme dans les livres de psycho, tout clair et défini. Des fois, c’est de l’irritabilité, des engueulades pour rien, des pertes de motivation ou cette attitude de « je m’en fous » qui cache un gros « je panique » tout au fond. Si t’es chanceux, ça sort en mots. Sinon, ça sort en silence, en porte qui claque et en heure de rentrée pas respectée. Et là, faut deviner.
La vérité, c’est que la fin d’année, c’est pas juste difficile académiquement. C’est aussi le bout où les ados se comparent, se remettent en question, se demandent s’ils sont assez bons, s’ils vont y arriver, s’ils vont finir « corrects ». Mais ils ne le disent pas de même, ben non!
Pis on oublie vite que la pression ne vient pas juste de l’école. Elle vient aussi des réseaux, de la soeur qui torche en sciences, du frère qui est hot en français, des attentes parentales bien intentionnées (pas juste celles qui foutent la pression), des discours de profs stressés avec le maudit secondaire 4, pis de cette société qui a décidé que la productivité, c’était plus important que la santé mentale.
Alors, on fait quoi, nous autres, les adultes qui veulent aider mais qui se font parfois envoyer promener comme une pub plate sur YouTube?
On respire. On arrête de répéter aux 15 minutes qu'il doit VRAIMENT PLUS ÉTUDIER ET SE FORCER. On valide. Pas en mode overdramatique, juste en mode humain. Genre « ouais, ça en fait beaucoup. » Des fois, juste ça, ça enlève un peu de poids. On peut les aider à organiser, à prioriser, mais surtout, on les laisse souffler. Pis si ton ado a besoin d’aller courir, de danser en pyjama ou de ne rien faire pendant 30 minutes en scrollant des memes sur TikTok pour se réguler... ben on le laisse faire.
C’est pas le moment de viser la perfection. C’est le moment de viser la stabilité. L’équilibre. Le minimum fonctionnel. Pis c’est déjà énorme.
Rappelle-toi que dans sa tête, ton ado joue à la fois le rôle de l’élève, de l’ami, de l’enfant, du futur adulte, du confident, de la personne qui doit se découvrir pis réussir sa vie… à 15 ans. T’sais, au même âge où toi tu pleurais encore quand t’avais perdu ta carte de bibliothèque. On peut-tu lui donner un peu de slack?
Ce stress-là, il va passer. Mais ton lien avec ton ado, c’est ça qui reste.
Fait que, tiens bon. Ramène un peu de douceur dans le chaos. Pis au pire, si tout déborde : mangez des toasts pour souper devant Netflix, riez un peu, puis revenez au plan le lendemain.
Et si tu veux quelques idées concrètes pour aider ton ado à traverser ça sans exploser comme une assiette de spaghetti au micro-ondes trop longtemps, voici ce qu’on peut essayer, tranquillement, sans pression, juste pour ramener un peu de souffle...
Propose un calendrier visuel. Pas un Google Agenda beige, un vrai truc papier collé au mur, avec des couleurs, des repères visuels. Voir les journées, cocher les choses faites, ça calme l’amygdale.
Respecte les pauses. Vraiment. Quand ton ado prend une pause, c’est pas de la paresse, c’est une stratégie de survie. Il recharge. Il digère l’information. Il revient.
Valide l’émotion, pas juste la performance. Tu peux lui dire que t’es fier de son 78 %, mais tu peux aussi lui dire que t’as vu comment il s’est battu pour y arriver. Que t’as vu l’effort. Le courage. Le fait qu’il a pas lâché.
Enlève la surpression. Si toute la maison est tendue comme un violon, ça n’aide personne. Allège l’environnement : une playlist douce, un bon souper, une discussion normale qui ne tourne pas autour de l’école. Laisse-lui respirer un peu de vie.
Offre du soutien externe si ça déborde. Un intervenant, un prof, une ressource scolaire, un adulte neutre. Parce que des fois, ça passe mieux par quelqu’un d’autre. Et c’est correct.
Rappelle-lui qu’il est plus que ses notes. Qu’il a plein d’autres compétences, qu’il est drôle, sensible, créatif, attentif. Qu’il est un humain en construction, pas un bulletin de fin d’année ambulant.
Pis surtout, rappelle-toi que ton ado ne veut pas que tu sois parfait. Il a juste besoin que tu sois là. Stable. Présent. Pis que tu l’aimes, même quand il a l’air de ne rien vouloir entendre.
N'oublie pas que ses notes ne vont pas déterminer toute sa vie.
Tenez bon, il reste moins d'un mois!
(Psssst! Ton ado est en secondaire 4 ou y sera bientôt? Lis ceci!)
https://lintervenant.com/blogs/le-blog-1/lachez-les-avec-le-maudit-secondaire-4)